Fûts de conservaton - Bouteilles - Capsules - Désinfectant - Spatules - Balances - Densimètre - Blaste - etc.
Quelque soit la taille de l’installation, une partie du matériel pour brasser en amateur reste identique. Nous avons rassemblé celui ci dans la liste ci dessous en terminant par un aperçu des prix.
Des fûts de conservation. Que ce soit pour le malt, les céréales non maltées ou encore le sucre et l’extrait de malt, il faut des fûts hermétiques pour la conservation des ingrédients. Pour cela, des pots à sauce de friterie feront très bien l’affaire. Ils ont un format qui convient pour y stocker environ 5kg de malt ou de flocon. Si il est bien entreposé, le malt peut conserver quelques années sans trop se dégrader. Ces fûts sont aussi utilisables pour faire des tests de fermentation (houblonnage à cru, ajout de sucres spéciaux, différentes levures, ...) puisqu’ils sont de petite taille. Laver un fût de friterie n’est pas forcément une partie de plaisir et la graisse est le deuxième ennemi de la bière, après l’oxydation. Nous trouvons néanmoins que c’est une bonne introduction à la fabrication de bière maison : se débrouiller pour trouver ce qu’il faut avec ses propres moyens.
Des bouteilles. Seules les bouteilles à bière consignées ou à champagne sont utilisables. La pression interne causée par la présence du CO2 doit être compensée par la résistance de la bouteille sans quoi celle-ci exploserait. Une bonne bouteille peut résister à une pression équivalente à 18g/l de sucre à l’embouteillage. C’est bien au dessus de ce qui est ajouté à la bière, il est donc possible de se planter (raisonnablement) dans les proportions sans causer de carnage. Il y a essentiellement deux choix de bouteilles : petites (25cl et 33cl) ou grandes (75 cl). Les grandes bouteilles sont particulièrement pratiques pour le nettoyage puisque le travail est divisé par trois. Pour en récupérer en grande quantité et en dehors du cercle des amis, certains cafés qui servent des bières spéciales acceptent de les revendre au prix vidange. Nous avons aussi demandé de racheter des bacs vides dans un supermarché mais ça a été refusé. Vous aurez peut-être plus de chance...
Des capsules. Nous avons d’abord pensé réutiliser les capsules des bières que nous buvons mais nous avons vite laissé tomber l’idée. Il existe des capsules de 26 mm pour les bouteilles de 25/33cl et de 29 mm pour celles de 75cl et les Magnum.
Du désinfectant. Il est indispensable dès que vous mettez du matériel en contact avec le moût refroidi et donc sensible. Le Chemipro Oxi est, parait il, largement biodégradable. Cela ne l’empêche pas d’être tout à fait efficace. Depuis que nous l’utilisons systématiquement (fûts de fermentation, tuyaux de transvasement, spatule, bouteilles, …), nous n’avons plus aucun problème d’infection. La première section de « Processus de brassage » est consacrée à la désinfection pour vous guider dans l’utilisation de ces produits.
Une ou deux spatules. L’idéale est d’en avoir une en bois et une autre en plastique. La spatule en bois servira pendant le brassage. La quantité de malt utilisé à cette étape nécessite une spatule solide. Celle en plastique et donc stérilisable est utile pour mélanger le levain et le sucre au moût lors de la mise en fermentation et de l’embouteillage pour limiter les risques de contamination. Cela dit, nous avons longtemps utilisé une spatule en bois pour ces deux étapes.
Une ou deux balances. Si vous utilisez de la levure liquide ou de la levure sèche en petit conditionnement, vous aurez uniquement besoin d’une balance classique avec une précision minimum de 10g pour peser le malt. Il est même possible de s’en passer complètement : il suffit de remplir un pot de quelques litres avec du malt, de le peser une fois pour toute pour doser ensuite en fonction du volume et non du poids. Par contre, si vous utilisez de la levure sèche en grand paquet, vous aurez besoin d’une balance plus sensible, une précision de l’ordre du dixième de gramme est idéale.
Appareil de mesure de la densité. C’est un outil utile tout au long du processus de fermentation puisqu’il permet de mesurer la densité initiale, la densité finale et donc le taux d’alcool ou l’évolution de la fermentation. Un point de la section « Fabrication : de l’orge à la bouteille » aborde l’utilisation de cet instrument. Le modèle de base est un densimètre. Cet instrument est très simple : il est construit de manière à ce que l’échelle indique 1000 lorsqu’il est plongé dans de l’eau, la densité de l’eau étant de 1000g/l. Il peut alors être plongé dans n’importe quel liquide. Une densité supérieure à 1000g/l fait remonter le densimètre, la mesure sur l’échelle augmente. Un autre appareil existe mais il coûte plus cher, ce qui le place au rang des gadgets. Cependant, son utilisation nécessite moins de moût pour prendre la mesure (une seule goutte) et il ne doit pas être refroidis. Ce second appareil est appelé réfractomètre puisque son fonctionnement est basé sur la réfraction de la lumière lorsqu’elle traverse un liquide. Au plus le liquide est dense au plus la réfraction sera élevée et au plus la mesure augmente.
Des languettes de mesure de pH et de dureté. Le pH et la dureté de l’eau ont un rôle dans les réactions chimiques du brassage. Il vous suffit de faire ces mesures une fois pour toute, du moins si vous utilisez de l’eau de ville. La stabilité de la composition de l’eau de distribution assure un pH et une dureté constants pour une même région. Si vous pouvez utiliser de l’eau de source, vous devrez faire ces mesures à chaque fois pour vous assurer de la qualité de votre eau.
Un refroidisseur. Son principe est simple. Celui-ci est entièrement constitué de cuivre qui est un très bon conducteur de chaleur. Vous le plongez dans le moût chaud après l’ébullition, vous y faites circuler de l’eau froide et le moût refroidit par transfert de chaleur du moût vers l’eau. En une grosse demi heure et une quarantaine de litres, la température tombe à 25-30 degrés pour un volume de 24 litres. Pour le construire, il suffit de trouver :
°4m de tube de cuivre de 0,8 cm de diamètre pour une petite quantité, plus gros pour des quantités supérieures.
° Quelques mètres de tuyau d’arrosage
° Deux serres joints
° Un raccord robinet de maison - tuyau
Le cuivre doit être plier de manière à former une spirale dont la largeur doit être adaptée au diamètre du fût de fermentation puisque c’est dans celui-ci que le refroidissement a lieu. Une fois terminée, faites remonter les deux extrémités du tube de façon à pouvoir fixer un tuyau d’un coté et à savoir récupérer l’eau sortante de l’autre. Faites le raccord spirale/tuyau grâce aux deux sers joints, et placez le raccord tuyau/robinet de l’autre coté. Il faut parfois un peu chipoter. Si de l’eau continue à couler par la jointure, desserrez le tout, placez une languette de caoutchouc entre le tuyau et le tube de cuivre puis resserrez et réessayer. Au final, ça marche et l’eau passe par le refroidisseur sans qu’une seule goutte ne coule avant la sortie d’évacuation.
Une capsuleuse. Il vaut mieux en acheter une qui s’adapte aux deux formats de bouteille : 26mm et 29mm pour les petites et grandes. Il existe des modèles à main et d’autres à pieds. Le choix dépend du nombre de bouteilles que vous devez capsuler.
Un moulin à céréales. Cela parait assez compliqué de s’en passer ou d’en construire un sois même, le moulin est un des gros investissements en matériel. Le modèle de base et très solide et à mouture réglable. Il permet le concassage à la main mais aussi l’adaptation sur une foreuse en dévissant la manivelle et en fixant un embout spécial. Si vous brassez des quantités importantes, ce n’est pas négligable.
Un blaste. C’est un petit appareil en plastique qui se fixe sur le pas de visse d’un robinet classique. Il permet de réduire le diamètre du jet d’eau et donc d’augmenter sa pression. Idéale pour nettoyer des bouteilles sales et pour un rinçage efficace avant l’embouteillage.
Une tige d’embouteillage. L’oxydation est le premier ennemi de la bière. Remplir les bouteilles via le robinet du fût n’est pas conseillé puisque votre bière s’éclate dans le fond de la bouteille et s’oxyde par la même occasion. Une tige de remplissage est un instrument simple, économique et efficace. Il se fixe au robinet du fût et se plonge dans la bouteille. Une petite barrette déclenche l’arrivée de la bière lorsqu’elle est comprimée dans le fond.
Liste : des fûts de conservation (gratuit), des bouteilles (0,10/0,20€ pièce), des capsules (6€ les 100 et 35€ les 1.000), du désinfectant (6,95€/kg pour le Chemipro), une ou deux spatules (6,55€ en bois, 3,70€ en plastique), une ou deux balances (30€ pour 0,1g de précision), un densimètre (7€), des languettes de mesure de pH (3,5€) et de dureté (5,4€), un tube en cuivre pour le refroidisseur (40€), une capsuleuse (16€), un moulin à céréales (60€), un blaste (10,96€), une tige de remplissage (2,67€). Total : 200€.
Revenir à la page : Matériel